Sites et monuments

Djerba est connue depuis l'Antiquité. A l’époque phénicienne, elle dépendait de Carthage qui y fondait plusieurs comptoirs dont le plus célèbre est Méninx.
A l’époque romaine, Djerba abrita trois centres urbains principaux. L'un d'entre eux, dont le nom moderne est Henchir Bourgou, a été découvert à proximité de Midoun Un deuxième centre, sur la côte sud-est, est un important site de production de colorants à base de murex. De substantielles quantités de marbre coloré découvertes sur place témoignent de la richesse de ce centre. Un troisième centre important, probablement l'ancienne Haribus, se trouve sur la côte méridionale à proximité du village de Guallela.
Des fouilles archéologiques menées entre 1996 et 2000 ont révélé 250 sites archéologiques incluant de nombreuses villas puniques et romaines.
De nombreuses mosquées subsistent de la période médiévale, dont les premières datent du XIIème siècle, ainsi que deux forts imposants.

Djerba est marquée par une forte densité de mosquées  qui ont assumé au cours des siècles, dans la vie des habitants de l'île, des fonctions aux multiples dimensions. En effet, outre sa vocation de centre de culte, la mosquée accueillait des étudiants, venait en aide aux nécessiteux, servait de lieu où on tranchait les litiges… Dans les périodes de guerre ou d’invasions, elles se transformaient rapidement en un lieu de refuge, où on se retranchait pour se défendre. Chaque mosquée à Djerba est unique et différente. On en cite quelques une des plus célèbres :

Mosquée Bou Messouer ou Ejjâmaa El kébîr
Situé à El hachen au nord de l’île. C’est la plus ancienne mosquée de Djerba, datant du Xème siècle, et l’une des plus importantes. Cet édifice a joué un important rôle religieux et éducatif et a contribué à la formation de plusieurs sommités théologiques, adeptes de la Wahbiyâ El Ibadhiyâ.
La mosquée se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, une cour avec portique, une salle d’ablution, une chambres des enseignants et des étudiants, et des mihrab extérieurs indiquant la direction de la Mecque.



La mosquée Fadhloun

Ce monument se trouve aux abords de khazroun, au nord-est de l’île. Il date probablement du XIVème siècle.
Il se compose d’une salle de prière, une cour, une salle d’ablution, une école coranique, des annexes intérieures, une boulangerie  et un moulin à grain.

La mosquée welhi
Il s’agit d’une mosquée située à Wed Zébib, au sud de l’île, qui existait depuis le XIVème siècle, comme l’atteste certaines sources historiques.
Elle se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, une cours avec portique, une salle d’ablution et une partie enterrée présentant un espace de prière.



Mosquée Tejdît
Situé à Fatou, au nord de l’île, non loin de la côte. Il remonte à la période d’avant l’année 1497-1498. Les caractéristiques défensives de son architecture nous renseignent sur les mosquées fortifiées qui jouaient un rôle important dans le système défensif de l’époque.
Cette mosquée se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, une cours, une école coranique, une salle d’ablution et d’autres annexes.

Mosquée Moghzèl
Situé à Bni Maaguel, au sud de l’île, non loin de la côte. Elle est retenu parmi les mosquées fortifiées qui constituent la base arrière de la deuxième ligne défensive. Il remonte au début du XVIIème siècle.
Cette mosquée se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, Mesjed. Un escalier de cinq marches pointe à l’extrémité sud de la façade principale. A son angle nord-est se dresse un minaret orné d’un lanternon, de forme conique que soutiennent des colonnettes maçonnées. Outre cette  unité architecturale, le monument renferme des traces d’une salle d’ablution et d’une pièce de services qui occupe une surface rectangulaire est-ouest, parallèle à l’extrémité nord de la façade est de la salle de prières.

La mosquée Sidi Yâtî
Ce monument est situé sur la côte sud-ouest de l’île dans la localité d’El Fâhmîne, non loin de Guallela. Il figure parmi les personnalités illustres du Xème siècle.
Le monument se compose d’importantes unités architecturales dont on peut distinguer une salle de prière, une cour avec portique, une salle  funéraire avec la tombe du saint et d’autres annexes.

Mosquée Sîdî Brahîm Eljomnî
Il est situé au centre de Houmet Essoug. À l’origine, c’était une école Malékite qui daterait selon certaines sources historiques de 1675. Spécialement édifié en l’honneur du Cheikh Ibrahim Eljomni dans une stratégie adoptée par le pouvoir central, Mouradite, puis Husseinite, pour promouvoir le Malékisme dans l’île et accorder à ses figures emblématiques un important soutien.
Le monument se compose d’importantes unités architecturales dont on peut distinguer une salle de prière, une cour avec portiques, une salle d’ablution, une salle funéraire, une école coranique et des chambres pour les étudiants.

La mosquée El Bassi
Monument situé en plein compagne dans le village de waleg. À l’origine, c’était une grande medersa ibadite qui date du XVIIIème siècle. Il a été édifié pendant la période Husseinite et présente un style architectural turc ottoman prononcé. Actuellement il est le siège d’un projet en cours et compte abriter "le centre culturel des mosquées de Djerba".
Le monument se compose d’importantes unités architecturales dont on peut distinguer une salle de prière, une cour avec portiques, une salle d’ablution et des sanitaires, une maison pour le Sheikh, une école coranique, une bibliothèque des chambres pour les étudiants et plusieurs annexes.

Jamaa  Ettrok
Il est situé au centre de Houmet Essoug. À l’origine, c’était une mosquée hanafite qui daterait selon certaines sources historiques de la fin du XVIème siècle. Actuellement il est malékite et a subit maintes modifications tout en gardant son aspect ottoman.
Le monument se compose de diverses unités dont on cite une salle de prière, une salle d’ablution, un minaret indépendant et des annexes.
Photos et plan Jamaa Ghorba
Il est situé au centre de Houmet Essoug. À l’origine, c’était une medersa ibadite, s’appelant Touzine, qui daterait du XVème siècle. Depuis le XIXéme siècle et jusqu’à nos jours, il est devenu malékite, d’où le non d’étrangers donnée aux malékites venant s’installer dans l’île, et a subit quelques modifications.
Le monument se compose de diverses unités dont on cite une salle de prière, une salle d’ablution, un minaret indépendant, un mausolée, des chambres d’étudiants, une  maison pour le Sheikh et des annexes.

Sîdî Abdel kader
Il s’agit d’une zaouïa située au centre de Houmet Essoug, édifiée pour la secte kadérite malékite. Le monument est construit selon le style officiel des monuments du XVIIIème siècle sous une influence turque.
Le monument se compose d’un patio entouré de galeries sur les quatre cotés avec un mausolée à coupole qui possède aujourd’hui une entrée indépendante. La salle de prière a été transformée en un club pour jeunes et la zaouïa est actuellement le siège de l’association de sauvegarde de l’ile de Djerba l’AASIDJE .

Jamaa El Outa
C’est un petit monument enterré situé dans la compagne, en pleine forêt d’oliviers, pas loin de la route entre Mahboubine et El Kantara. Seule deux coupole et une entrée en voute sont visible de l’extérieur le reste est complètement sous la terre. C’est un prie dieu ibadite d’origine avec un aspect défensif apparent qui est actuellement malékite. On le date entre le XIème et le XIIIème siècle.

Jamaa  Magmag ou Mosquée Ben Biane
C’est un prie dieu ibadite situé dans la compagne pas loin de la commune de Erriadh près de la Hara Esghira. On le date entre de la fin du  Xème siècle. Son importance n’est pas dans son origine ou sa grandeur mais dans le fait qu’il renferme le Ghar magmag. Une grotte complètement creusée dans la roche où se réunissaient les Azzaba et y écrivirent leur encyclopédie.
Les plus célèbres fortifications djerbiennes sont Borj El Ghazi Mustapha ou Borj El Kébir à Houmet Essoug près de son ancien centre, construit au XVème siècle par les musulmans, Borj Ejmèjem ou le tour des cranes, qui est un amoncèlement en pyramide des ossements des chrétiens fait par les ottomans pendant la bataille de 1560 et qui subsista jusqu'en 1846, Borj Jlij, Borj Ajim, Borj El ‘Aghreb ou Borj Thrig Ejjmèl et Borj El Gastil, construit par Roger de Lauria en 1289, près de l'antique Méninx.
Parmi les monuments historiques à caractère économique, on peut citer quelques ateliers de tissage repérables sur les grandes routes de l’île et ouverts à la visite. Quelques huileries souterraines dont celle de fsili ouverte au public, à Midoun. On note aussi l’existence des quelques grandes maisons ou palais comme le palais Ben ‘Ayyèd, datant du XVIIIème siècle. Plusieurs composantes du palais se sont pour la plupart effondrés.
Les monuments historiques de l’île sont en majorité des édifices cultuels, essentiellement des mosquées, les deux églises catholique et orthodoxe de Houmet Essoug et quelques synagogues juives dont la plus célèbre, objet du pèlerinage des juifs du monde ; la Ghriba.



 
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