Il s’agit du mausolée remis à son état d’origine. On y accède de l’extérieur ou de la buvette. C’est un exemple de l’architecture cultuelle dans l’île. L’espace lui-même est un contenu de l’exposition, mais il pourrait être le support d’une manifestation culturelle ou d’une exposition à thème temporaire. L’ancien musée des traditions et des arts populaires de Djerba a été aménagé dans la Zaouïa de Sidi Zitouni à Houmet Essoug. Ce monument a été édifié à la fin du XVIIIème siècle par Hmida Ben ‘Ayyèd, alors gouverneur, Guèyed, de l’île pour commémorer les actes méritoires du Sheikh Abou Bakr Ezzitouni en matière de magistrature et surtout pour avoir enraciné l’emprise du Malékisme dans l’île. L’édifice comprend une bibliothèque, une cuisine, deux cours et trois salles principales. La première, dite El Fnâr était, à l’origine, un patio ouvert mais les adeptes de la confrérie de Sidi Camer l’on couvert au XIXème siècle. Cette salle se compose d’un espace médian de forme carrée, entouré des quatre côtés par des travées dont deux sont ornés de plafond en bois. Alors que le toit des deux autres se compose d’un ensemble de trois coupoles. Le plafond de l’espace médian est en bois et se distingue par sa hauteur et ses quatre fenêtres rectangulaires. En effet, cet espace est surélevé par rapport au reste de la salle. À l’extrémité de la travée Est du côté nord, se trouve une petite salle couverte d’une coupole dont les murs sont ornés par des motifs en plâtre sculpté. À l’extrémité ouest de la même travée, se trouve une autre petite salle couverte d’une voûte longitudinale. Une deuxième salle, appelée La Coupole du fantôme, kobèt El khyèl, est carrée et surmontée d’une grande coupole. Cette salle n’a pas pu être datée, mais elle semble être la partie la plus ancienne. Les sources orales affirment qu’elle servait au traitement des maladies mentales. La salle funéraire qui remonte au XVIIIème siècle est de forme carrée, pavée de carreaux de faïence, couverte d’une coupole hémisphérique composée de goulots de céramique, couverte de l’extérieur par des tuiles plates vernissées en vert. Sur les murs de cette salle figurent des encadrements en plâtre sculpté. On présente également dans cette même salle des cénotaphes trouvés dans la Zaouïa, en bois ouvragé et peint. Ils recouvraient peut-être les tombes de Sidi Zitouni et de ses descendants.
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